Première semaine

Petit à petit, l'oiseau fait son nid.




Bilan d'une semaine somme toute compliquée:

  • Du sport, du sport, du sport, ...
Après 12 jours de running à raison de 3km par jour en moyenne, je m'aperçois que le sport est un très bon moyen de combattre le manque. Pour ma part, la relation que j'entretien avec le sport est assez paradoxale.
D'un côté je me fait du bien car le sport a des vertus physiques, physiologiques et psychiques connues et reconnues. Le moral est stimulé, d'autant plus quand les objectifs sont atteints ou surpassés, et ça procure une réelle estime de soi. Les fonctions cardio-pulmonaires et les muscles sont renforcées, enfin je ne vais pas faire vous refaire le pitch, on trouve facilement des articles sur ce sujet.
De l'autre, je me fais du mal, comme dans un relation masochiste. Je force surement trop lors de mes entrainements et hier je me suis fais une contracture au mollet.
Je sais pour quelles raisons je fais cela: je me punis pour toutes ces années où j'ai fumé, sacrifiant ma santé par faiblesse de dire stop. C'est également une façon d'arrêter de se regarder le nombril et de se morfondre. Malgré tout, la douleur* comporte un avantage face au manque car il permet de le faire passer au second plan. Pour moi c'est une expérience salvatrice.
(* Encore une fois, toutes proportions gardées)

Attention quand même à ne pas faire la même erreur que moi. Ayant retrouvé des performances pulmonaires que je n'aurais jamais soupçonné il y a peu. J'ai forcé sur l'entrainement et me suis confronté à des limites que je ne connaissais pas jusque là à cause de mon manque de souffle: mes propres limites physiques. Quelque jours de repos sont nécessaires pour résorber cette petite contracture du mollet
  • Première épreuve, premier succès.
Depuis que j'ai arrêter il y a tout juste une semaine, il y a une situation que je redoutais et que j'ai surmonter non sans aide. Le fait  de penser d'aller chez ma mère me faisait peur, car elle fume beaucoup et que la simple question: "Maman tu me files une clope?" entraine systématiquement la même réponse: "bien sur, mon paquet est dans la cuisine.".
J'ai alors envoyé un petit texto à ma mère afin de lui demander de ne pas trop fumer. Et en fin de compte, elle a joué le jeu et n'a pas allumé une seule cigarette en ma présence  en ma présence.
Vous me direz que ma relation avec ma mère vous-vous en moquez, mais les deux choses que je trouve importante dans cette situation c'est le fait d'avoir évaluer le risque et dialogué avec mon entourage m'a permis de persévérer.

Lorsque des situations à risques et inévitables arriveront, dorénavant, j'utiliserai ces deux outils pour tenir bon.



  • Les effets du manque?
Jusqu'ici, j'ai réellement réussi a le canaliser avec le sport comme dit plus haut, le sport a plusieurs effets directs ou indirects sur le manque. Le manque disparaît très rapidement après le début d'une activité physique. Il ne réapparaît pas tout de suite après son arrêt et son temps de réapparition et plus long à chaque fois (du moins c'est mon ressenti et ma relation paradoxale avec le sport ne doit y être pour rien). Après une semaine, je fait mon maximum pour ne pas m'ennuyer ou sauter un repas, car chez moi c'est synonyme de pensée tabagique et de rechute.

Certains effets, comme les désordres intestinaux et les insomnies se manifestent encore. Mais avouons-le, ce n'est rien comparé à une désintoxication aux drogues dites dures. Il est vrai que c'est désagréable, mais rien d'insurmontable. Je ne veux pas minimiser mais uniquement persuader mon cerveau qui lui me dit chaque jour de vite retourner au bureau de tabac.
  • Quelle est la suite?
Je m'accroche et avance étapes par étapes. La prochaine est de tenir tout le mois, en fait je pense que ce sont les même que vous. Je reste vigilant et concentré sur mon objectif final. C'est la même énergie que lors de mes sortie running qui me pousse à battre mes propres records: "Allez encore une minutes de course" ; "Allez encore un jour sans tabac".

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